dimanche 12 octobre 2014

Pèlerinage de la Région Militaire à Ars

"La multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux."

Monument de la Rencontre

Il faudra bien avoir le courage un jour de constater l'échec criant d'une prédication et d'une pastorale qui s'est limitée unilatéralement à présenter l'aspect "gratifiant" de l'amour de Dieu pour nous. l'Evangile d'aujourd'hui le clame: les invités au festin ne viennent pas. Comme le rappelait le sermon cet après midi: une Table qui est Dieu le Père, où nous est servi le Fils en nourriture, à laquelle le Saint Esprit nous invite doucement à venir. Rien. Pourtant Jésus, lui, doux et humble de coeur, rempli les pages de l'Evangile aussi de la possibilité réelle des pleurs et des grincements de dents, si nous ne nous n'entrons pas dans le chemin de la foi, de l'acceptation de tous ces dons gratuits que nous n'aurions pu ni demander ni même imaginer, s'ils ne nous étaient pas offerts constamment par notre Dieu. Comprenons alors que la liberté sans laquelle la foi n'est rien, ne consiste pas en une absence de tout conditionnement, puisque nous sommes dans la condition mortelle de l'homme depuis le péché originel et tous nos péchés personnels. Notre liberté soi-disant souveraine est un mythe. La seule liberté que nous avons est de nous savoir mortels et perdus, et de découvrir la Bonne Nouvelle du Salut: alors choisir librement, c'est choisir attirés d'une part par la splendeur des secours divins et des récompenses, et effrayés d'autre part, par la perdition éternelle et les châtiments d'un odieux endurcissement. Il importe donc de retrouver ces deux versants de l'Evangile que dans sa miséricorde, le Seigneur Jésus nous annonce, afin que notre liberté ainsi conditionnée nous permette de nous détourner résolument de ce qui peut encore nous perdre pour nous attacher de tout notre être à ce Dieu qui nous aime toujours et nous partage sa propre éternité de bonheur. Nos choix ne sont pas indifférents, il n'est pas égal de faire le bien ou de faire le mal: la liberté même blessée atteste la responsabilité, c'est à dire la nécessité de répondre de ses actes.

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