vendredi 21 mars 2014

Entretien du Jeudi avec les Hospitaliers






SUR LA VALEUR SALVIFIQUE DE LA SOUFFRANCE
DANS LA VIE DE L'EGLISE ET DU MONDE (4/5)

Salvifici Doloris
SD 1-4 "Je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Eglise"  (Col 1,24): le sens salvifique de la souffrance! Ce que nous exprimons par le mot "souffrance" semble particulièrement essentiel à la nature de l'homme; semble appartenir à la transcendance de l'homme. C'est un des points sur lesquels l'homme est en un sens "destiné" à se dépasser lui-même, et il y est appelé d'une façon mystérieuse. La Rédemption s'est accomplie par la Croix du Christ, c'est à dire par sa souffrance. La souffrance semble être, et elle est, quasi inséparable de l'existence  terrestre de l'homme. La souffrance humaine inspire la compassion, elle inspire également le respect et, à sa manière, elle intimide; car l'homme, dans sa souffrance, reste un mystère inaccessible.

SD 8 La souffrance humaine constitue en soi comme un "monde" spécifique qui existe en même temps que l'homme, qui apparaît en lui et qui passe, et qui parfois au contraire ne passe pas mais s'établit et s'approfondit en lui. Ce monde de la souffrance existe pour ainsi dire dans la dispersion, mais aussi il possède comme une solidarité qui lui est propre. Les hommes qui souffrent se rendent semblables les uns aux autres: il est donc aussi par lui-même un singulier appel à la communion et à la solidarité. A certaines époques et dans certains espaces de l'existence humaine, il prend pour ainsi dire une densité particulière. Notre époque -comme en proportion des erreurs et des transgressions de notre civilisation contemporaine- porte en soi une particulière "souffrance du monde".

SD 9-11 La question: pourquoi? est une question sur la cause, la raison; c'est en même temps une question sur le but (pour quoi?) et, en définitive, sur le sens. L'homme, en effet, ne pose pas cette question au monde, bien que la souffrance lui vienne souvent de lui, mais il la pose à Dieu comme Créateur et Seigneur du monde. Il peut se faire aussi que l'on arrive à la négation même de Dieu: tant de souffrances sans qu'il y ait eu faute, et tant de fautes sans peines adéquates en retour. Dieu attend la demande et l'écoute, comme nous le voyons dans la Révélation. Il est un juge juste qui récompense le bien et punit le mal. Mais il n'est pas vrai que toute souffrance soit une conséquence de la faute et ait un caractère de punition. La Révélation, parole de Dieu même, pose en toute franchise le problème de la souffrance de l'homme innocent: la souffrance sans faute.

SD 13-14 Mais pour être en mesure de percevoir la vraie réponse au "pourquoi" de la souffrance, nous devons tourner nos regards vers la révélation de l'amour divin, source ultime du sens de tout ce qui existe. L'amour est également la source la plus riche du sens de la souffrance, qui demeure toujours un mystère. Le Christ nous fait entrer dans le mystère et nous fait découvrir le "pourquoi" de la souffrance, dans la mesure où nous sommes capables de comprendre la sublimité de l'amour divin. L'homme "périt" quand il perd "la vie éternelle". Le contraire du salut n'est donc pas seulement la souffrance temporelle, une souffrance quelconque, mais la souffrance définitive: la perte de la vie éternelle, le fait d'être rejeté par Dieu, la damnation. Le Fils unique a été donné à l'humanité pour protéger l'homme avant tout contre ce mal définitif et contre la souffrance définitive.

SD 15 Les racines transcendantes du mal sont ancrées dans le péché et dans la mort; elles se trouvent en effet à la base de la perte de la vie éternelle. La mission du Fils unique consiste à vaincre le péché et la mort. Il triomphe du péché par son obéissance jusqu'à la mort, et il triomphe de la mort par sa résurrection. Nous pensons aussi -au moins indirectement- au mal et à la souffrance dans leur dimension temporelle et historique. Quand il s'agit de la mort, on va jusqu'à l'attendre, bien souvent, comme une libération des souffrances de cette vie. Mais la mort comporte avant tout la désagrégation de toute la personnalité psychologique de l'homme. Même si la mort n'est pas une souffrance au sens temporel du mot, même si, d'une certaine façon, elle se trouve au-delà de toutes les souffrances, le mal que l'être humain expérimente en elle a un caractère définitif et totalisant.

SD 15-16 Le Fils unique commence par effacer de l'histoire de l'homme la domination du péché, puis il donne à l'homme la possibilité de vivre dans la Grâce sanctifiante. Dans le sillage de la victoire sur le péché, il enlève aussi à la mort son pouvoir, ouvrant la porte, par sa Résurrection, à la future résurrection des corps. L'une et l'autre sont des conditions essentielles de la "vie éternelle", c'est-à-dire du bonheur définitif de l'homme en union avec Dieu; cela signifie, pour les sauvés, qu'à la fin, la souffrance est totalement effacée. Dans son activité messianique, le Christ s'est sans cesse fait proche du monde de la souffrance humaine. "Il est passé en faisant le bien". En même temps, il enseignait; et au centre de son enseignement se trouvent les huit Béatitudes. Surtout, il prenait  sur lui-même cette souffrance.

SD 17 Le Christ s'achemine vers sa propre souffrance, conscient de sa force salvifique; il va, obéissant à son Père, mais surtout il est uni à son Père dans l'amour même dont le Père a aimé le monde et l'homme dans le monde. A la lumière des versets d'Isaïe, la passion du Christ devient presque plus expressive et émouvante encore que dans les descriptions des évangélistes eux-mêmes. On peut dire que c'est une souffrance de "substitution"; mais elle est surtout une souffrance de "rédemption". Dans sa souffrance, les péchés sont effacés précisément parce que lui seul, comme Fils unique, a pu les prendre sur lui, les assumer avec un amour envers le Père qui surpasse le mal de tout péché; en un certain sens, il anéantit ce mal dans l'espace spirituel des rapports entre Dieu et l'humanité, et il remplit cet espace avec le bien. Lui seul par conséquent est capable d'étreindre l'étendue du mal contenu dans le péché de l'homme, selon les dimensions de l'existence historique de l'humanité sur la terre.

SD 18 Le Christ souffre volontairement et c'est innocent qu'il souffre. Non seulement le Christ porte en lui l'interrogation elle-même, mais il apporte également la plus complète des réponses possibles à cette question. La réponse vient, peut-on dire, de la matière même dont est faite la demande.  La réponse à l'interrogation sur la souffrance et sur le sens de la souffrance, le Christ la donne non seulement par son enseignement dans la Bonne Nouvelle, mais avant tout par sa propre souffrance. C'est là le mot ultime, la synthèse, de cet enseignement: "le langage de la Croix". La prière à Gethsémani, ces paroles, prouvent la vérité de l'amour que le Fils unique donne à son Père par son obéissance. En même temps, elles attestent la vérité de sa souffrance; elles prouvent la vérité de l'amour par la vérité de la souffrance. Elles attestent en même temps la profondeur et l'intensité uniques et incomparables de la souffrance que seul l'Homme qui est le Fils unique a pu expérimenter. 

jeudi 20 mars 2014

A retrouver sur le site de la Confrérie du saint Rosaire, le chapelet avec et pour les malades, à l'oratoire de l'HIA Desgenettes:

mercredi 5 mars 2014

Mercredi des Cendres

ENTREE EN CAREME

Retrouver l'homélie de la messe et la bénédiction des cendres sur le blog pastoral



Jeudi 6 mars et Jeudi 13 mars
  • 15h00 Messe à l'oratoire des Malades

dimanche 2 mars 2014

Aujourd'hui VIII° Dimanche du Temps Ordinaire, messe à la chapelle de l'HIA Desgenettes, pour les personnels, les malades et leurs familles, ainsi que pour les habitants du voisinage. On peut entendre l'homélie de la messe sur le blog pastoral: