jeudi 13 décembre 2012

"Je crois en Jésus Christ, qui est ressuscité le troisième jour."

Le Duomo à Florence (Italie)

Retrouvez sur babass2012 l'homélie de la messe de saint Luce, en écho à la messe célébrée pour la France, chaque année le 13 décembre dans la Cathédrale saint Jean de Latran à Rome. "Le Royaume de Dieu souffre violence, et seuls les violents s'en emparent."


La dimension surnaturelle de ce que nous vivons ici
  • Au livre de la Genèse, chapitre 3, nous voyons que le péché originel laisse en nous des séquelles, même après que le Seigneur Dieu nous a pardonné nos fautes. C'est ce qui explique, la maladie, la souffrance, et la mort. Il y a une dignité véritable à assumer ainsi notre condition mortelle, dépouillement après dépouillement, jusqu'au bout, "descendant la pente" comme l'on dit: non pas abandonnés, mais sous le regard de Dieu et dans la main de sa Providence. Non pas une justice implacable, puisqu'il nous pardonne et nous aime, mais auprès de nous en vérité jusqu'à la fin.
  • Dans l'Evangile selon saint Luc, au chapitre 10, Jésus raconte la parabole du bon Samaritain. On peut y lire la suite de la Genèse, et Dieu qui envoie alors son Fils, qui n'est pas de cette terre, mais de Dieu. Il vient à notre secours, prend sur lui notre iniquité et nos maladies, enlève tous nos péchés et nous conduit dans son Eglise où l'on prend soin de nous, en particulier par les sacrements, et spécifiquement l'Onction des malades. Alors la justice se prolonge en miséricorde: Dieu n'est plus seulement auprès de nous par la Providence  en tant que Créateur, mais Emmanuel, Dieu-avec-nous comme l'un de nous, en tant que notre Rédempteur qui donne sa vie pour nous racheter.
  • C'est dans l'Evangile selon saint Matthieu, au chapitre 25, que nous arrivons au plus profond du mystère: "j'étais malade et vous m'avez visité, dit Jésus, ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." Dans le mystère de son Incarnation, le Fils de Dieu s'est en quelque sorte uni à tout homme, nous dit le Concile. Ainsi, il n'est plus seulement auprès de nous, et avec nous comme l'un de nous, mais en nous, et particulièrement au temps de la vulnérabilité, de l'épreuve, de la maladie, de la faiblesse, et finalement dans la mort même. Pour nous sauver, il s'est donc rendu lui-même digne de notre compassion, et il a voulu que nous exercions nous-mêmes la miséricorde envers lui. Du haut de la Croix, il dit au livre des Lamentations: "ô, vous qui passez par le chemin! Voyez s'il est douleur pareille à ma douleur."
  • Saint Augustin, relisant ces textes ensemble, constate: c'est donc le Christ qui visite le Christ! Voilà pourquoi, sous des espèces parfois austères, nous partageons une telle plénitude, en toute simplicité, dans une grande vérité. Les rôles sont incessamment interchangeable, dans ce mystère du Christ duquel nous participons tous. C'est ce qu'on appelle la Charité, et la Consolation dans l'Esprit Saint.

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